Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/05/2015

Pourquoi se souvenir du 1° mai ?

Il faut se rappeler que rien n'est écrit, et que l'on peut changer les choses, et notamment se battre pour plus de Justice Sociale !

Tant qu'un homme pourra mourir de faim à la porte d'un palais où tout regorge, il n'y aura rien de stable dans les institutions humaines.

- Eugène Varlin

 

« [Le Prolétaire] naît dans la misère, formé d’un sang appauvri, quelquefois souffrant de faim, mal vêtu, mal logé, séparé de sa mère qui doit le quitter pour aller au travail, croupissant dans la malpropreté, exposé à mille accidents, prenant souvent le germe des maladies qui le suivront jusqu’au tombeau.

Dès qu’il a la moindre force, à huit ans, par exemple, il doit aller au travail dans une atmosphère malsaine, où, exténué de mauvais traitements et de mauvais exemples, il sera condamné à l’ignorance et poussé à tous les vices. Il atteint l’âge de son adolescence sans que son sort change. À vingt ans, il est forcé de laisser ses parents, qui auraient besoin de lui, pour aller s’abrutir dans les casernes ou mourir sur les champs de bataille, sans savoir pourquoi. S’il revient, il pourra se marier, n’en déplaise au philanthrope anglais Malthus et au ministre français Duchatel qui prétendent que les ouvriers n’ont pas besoin de se marier et d’avoir une famille et que rien ne les oblige à rester sur terre quand ils ne peuvent pas trouver le moyen de vivre.

Il se marie donc ; la misère entre sous son toit avec la cherté et le chômage, les maladies et les enfants. Alors si, à l’aspect de sa famille qui souffre, il réclame une plus juste rémunération de son travail, on l’enchaîne par la faim comme à Preston ; on le fusille comme à la Fosse-d’Épine ; on l’emprisonne comme à Bologne ; on le livre à l’état de siège comme en Catalogne ; on le traite devant les tribunaux comme à Paris [...]

Ce malheureux gravit son calvaire de douleurs et d’affronts, son âge mûr est sans souvenirs ; il voit la vieillesse avec effroi ; s’il est sans famille ou si sa famille est sans ressources, il ira, traité comme un malfaiteur, s’éteindre dans un dépôt de mendicité.

Et pourtant cet homme a produit quatre fois plus qu’il n’a consommé, Alors que celui qui est né dans un riche berceau et n'a rien produit, jouit des privations de 99  de ses frères. »

(Eugène Varlin face à ses juges, mai 1868)

 

zz-PremierMai-1906-Grangjouan.jpg

 

Muguet du 1er mai.gif

12:49 Publié dans 0 - Se souvenir | Lien permanent